Fanfiction Dr Quinn : le chemin sera long.

Publié le 23 Avril 2013

Fanfiction Dr Quinn : le chemin sera long.
Informations :

Il s'agit d' une autre suite à la première partie de l'épisode " Le moment de vérité" et elle sera essentiellement centrée sur notre couple préféré. Je me suis inspirée de plusieurs fics. Soyez indulgents, c'est ma première ;)).Bonne lecture !

Chapitre 1 :

« Je voudrais que rien ne change » ,

Ces mots raisonnaient souvent dans la tête de Michaela quand elle pensait aux derniers moments de plénitude qu'elle avait vécus. Depuis le jour où Sully avait aidé les Indiens à s'enfuir de la réserve, cette phrase lui revenait tous les jours, comme pour la narguer.

Elle ne pouvait pas effacer de sa mémoire les derniers instants de bonheur passés avec son mari, un homme qu'elle aimait comme jamais elle n' aurait pu imaginer qu'il soit possible d'aimer.

Ces mots, Sully les avait prononcés alors qu'il tenait, dans ses bras, leur fille chérie, Katie, en essayant désespérément de lui faire dire « papa ».

Pourtant cet amour qu'elle croyait invincible a vacillé. Et la question qui ne quittait plus Michaela, depuis alors presque un peu plus d'une semaine était : Pourquoi ?

" Je voudrais que rien ne change, pff, alors pourquoi as-tu fait cela Sully ? " Se demanda-t-elle le regard perdu vers les étoiles.

Elle se trouvait devant le porche de sa maison, la maison construite avec amour par Sully avant leur mariage.

La nuit était maintenant bien installée et l'air frais frappait le visage de Michaela, qui versait des larmes comme chaque nuit depuis que son mari était parti.

Chaque jour, elle retardait le moment d'aller se coucher.

Après le dîner elle se plongeait dans les livres de Droit pour trouver un moyen de disculper son mari. Puis, elle restait de longs moments seule dans la nuit, assise sur une chaise à bascule à ressasser les raisons qui ont fait passer sa vie d'un merveilleux rêve, à ce cauchemar qu'elle vivait depuis, elle avait l'impression, une éternité.

- « Maman ? »

Michaela sursauta à la voix de son fils censément dans sa chambre depuis plus de deux heures.

- « Désolé maman, je ne voulais pas te faire peur. »

- « Ohh Brian, que fais-tu ici ? Tu devrais dormir depuis longtemps, tu m'as dit qu' il fallait que tu te lèves tôt demain pour aller aider Dorothy à la gazette. »

- « Je sais mais je t'ai entendu pleurer et je suis descendu . Viens maman, rentrons à l'intérieur, tu vas attraper froid. Je vais te préparer une tisane. »

Les larmes de Michaela recommencèrent à couler malgré toute la volonté qu'elle mettait pour s'empêcher de pleurer devant son fils.

- « Je suis désolée Brian, je ne veux pas t'inquiéter, c'est juste que quand je repense à tout ce qui s'est passé, j'ai du mal à ne pas pleurer. »

- « Je sais maman, mais ne t'inquiète pas je suis sûr que tout va s'arranger. Je suis persuadé que Sully va bientôt revenir, et là tout redeviendra comme avant. » Brian esquissa un petit sourire pour réconforter sa mère.

Aux derniers mots de son fils, Michaela sentit un frisson parcourir son corps mais répondit au jeune garçon pour le rassurer

« - Oui tu as raison Brian, tout va s'arranger ».

Ils entrèrent dans la maison, burent une tisane avant de monter à l'étage pour se coucher. Après s'être dit bonne nuit, Michaela fit quelques pas en direction de la chambre qu'elle partageait avec Sully depuis deux ans. Elle ouvrit la porte mais resta figée. Rien n'avait bougé. La chemise blanche de Sully était encore posée sur le montant du lit.

Elle s'est imaginée le voir traversait la pièce torse-nu,s'asseyant sur leur lit et l'invitant à le rejoindre, en souriant, de ce sourire qui en disait long et auquel elle ne pouvait jamais résister.

Mais Michaela referma la porte et se dirigea vers la chambre d' amis comme elle en avait pris l'habitude depuis que son mari n'était plus là. Elle ne trouvait plus le sommeil dans ce lit, où elle avait pourtant vécu avec lui les plus grands délices et où elle s'était toujours sentie en sécurité. .

Cette nuit comme toutes les autres nuits, Michaela fit des cauchemars.

Chapitre 2

Sur le chemin, vers le Nord.

Cela faisait maintenant deux jours que Sully et ND étaient arrivés dans un campement isolé, établi temporairement par des Indiens qui, comme ND, désiraient se rendre dans les Territoires du Nord.. Le voyage depuis CS avait pris deux semaines. Tous les deux furent soulagés et heureux de rencontrer ce groupe de Cheyennes, organisé et déterminé à gagner eux aussi Tongue River. Ils purent surtout enfin reprendre des forces. Sully avait vérifié tous les jours la blessure de ND et il était maintenant certain qu'il ne risquait plus rien.

Assis tous les deux près du feu, les pensées de Sully s'envolèrent alors comme toutes les nuits vers sa femme. Il s'imaginait sa journée à la clinique, la soirée avec les enfants. Ces images lui donnaient du baume au cœur. Mais très vite la vision de Michaela seule dans leur lit, obscurcissait sa rêverie.

Il devait lutter alors de nouveau, contre un sentiment qu'il connaissait bien et qui le conduisit d'une certaine manière à cette situation : le sentiment d'être impuissant, d'être inutile.

Cette sensation l'avait hanté depuis que l'accès à la réserve lui avait été interdit. Quand ND avait été battu et gravement blessé par les soldats, il ne put supporter davantage de ne pouvoir rien faire, de dépendre de sa femme et de ses enfants pour avoir des nouvelles. Il avait donc pris la décision d'agir pour ne pas laisser ND vivre dans une cabane en planche déguisé en blanc.

« Pourquoi ne rentres-tu pas Sully ? Ta place est auprès de ta famille ". Lui demanda ND.

« ND je veux être sûr... »

« Je vais bien, tu le sais . Et maintenant tu n'as plus à t'en faire, je vais pouvoir rejoindre Tongue River avec d'autres Cheyennes. Quelle est la vraie raison qui t'empêche de retrouver les tiens ? »

« Tu es ma famille aussi ND... »

« Je sais mon frère, mais tu as compris ce que je voulais dire. Il est temps que tu rejoignes Michaela. Cela fait presque trois semaines, ce n'est pas juste pour elle et les enfants. »

« L'armée me recherche et... »

- « Tu ne régleras pas ce problème en restant éternellement avec moi.» le coupa ND pour écarter ses fausses justifications.

« Je sais mais … »

« Mais quoi Sully ? »

« Mais.. Mais j'ai peur.. J'ai peur qu'elle me le redise. » avoua finalement Sully les yeux fixés sur les flammes du foyer.

« Qu'elle te redise quoi Sully ? »

« Qu'elle ne veuille plus me voir, qu'elle veuille que je parte » répondit-il les larmes aux yeux, avec un mélange de culpabilité et d'angoisse dans la voix.

Alors Sully repensa à la dernière fois qu'il avait vu sa femme, la personne pour qui il donnerait sa vie .

Juste après l'évasion de ND, Sully se réfugia dans les bois, dans une clairière isolée où il était sûr que l'armée ne viendrait pas les chercher.

Il décida qu'ils resteraient là deux jours avant de partir pour le Nord. L'armée devait quadriller les environs et la blessure de ND s'était rouverte et nécessitait du repos.

Sully devait voir Michaela avant de s'en aller. Il avait besoin de compresses, de matériel médical pour s'occuper de la plaie et surtout il devait lui expliquer tout ce qui venait de se produire.

Il attendit la nuit pour se rendre vers la maison familiale. En approchant il aperçut des soldats postés devant la propriété. Après les avoir observés et profitant d'un moment d'inattention, il se faufila en passant par la porte de derrière .

Les lumières du bas étaient éteintes et Sully monta les escaliers avant de se diriger vers sa chambre.

Il ouvrit la porte et pendant quelques secondes, il s'imagina rejoindre sa femme comme si rien ne s'était passé. Mais très vite la réalité le frappa et il s'étonna de trouver la pièce déserte.

Il gagna la pièce de Brian; délicatement il posa un baiser sur le front de son fils tout en lui chuchotant son amour, avant de quitter la pièce.

Il fit de même pour sa fille Colleen, en priant pour que toute cette histoire ne l' empêche pas de poursuivre ses études le plus sereinement possible.

Il entendit alors des sanglots venant de la chambre d'amis. En entrant dans la pièce, il découvrit sa femme, des larmes ruisselant sur le visage. Elle tenait la main de Katie qui était endormie dans son lit de bébé . Cette vision lui brisa le cœur, il désira à ce moment là revenir en arrière et tout changer.

« Michaela » chuchota-t-il.

La voyant complètement désorientée, il s'approcha très vite d'elle pour éviter qu'elle ne parle trop fort et pour lui assurer qu'il ne s'agissait pas d'un rêve.

« Oh Sully, mon Dieu ». Ils se tinrent serrés dans les bras l'un de l'autre avec une telle pression qu'ils eurent du mal à respirer. Michaela ne put retenir ses sanglots et ne cessa de répéter le nom de son mari tout en lui caressant les cheveux.

- « Sully, j'étais si inquiète, mon Dieu tu es là »

Mais très vite, la question qui trottait dans sa tête depuis des heures sortit de sa bouche machinalement comme pour qu'il lui dise que tout ça n'était qu'un simple cauchemar.

- « Qu 'as-tu fais Sully, dis-moi, je t'en prie ? »

- « Je suis désolé Michaela ça ne devait pas se passer comme ça. Il n'y aurait pas dû y avoir toute cette violence. »

- « C'est donc vrai, tu as bien participé à cette révolte ? » lui demanda-t-elle en employant un ton accusateur qui surprit Sully .

- « Je n'ai trouvé aucune autre solution , je t'assure » rétorqua-t-il défensivement en desserrant son emprise.

- « Tu n'as trouvé aucune autre solution, il est bien là le problème. Tu as décidé tout seul, en me laissant volontairement dans l'ignorance. Comment crois-tu que je me sois sentie quand l'armée est venue, a effrayé les enfants parce qu'elle cherchait leur père, l'accusant de trahison !».

La voix de Michaela se faisait beaucoup plus forte. Ne sachant pas quoi répondre, Sully baissa son regard reconnaissant qu'il avait eu tort.

- « Pourquoi Sully ? Pourquoi m'as-tu tenu à l'écart ? Je croyais qu'on formait un couple solidaire, qu'on ne se cachait rien ? Que va-t-on faire ? Pourquoi ? Pourquoi ? » le questionna-t-elle désespérément en lui frappant la poitrine avec ses poings comme pour l' obliger à tout réparer.

- « Je suis désolé Michaela. Calme toi je t'en prie, tout va s'arranger, je te le promets. Je suis désolé mon amour. » supplia-t-il en espérant qu'elle entende sa sincérité.

Sully voulut la protéger en la prenant de nouveau dans ses bras mais Michaela rejeta son attention.

- « Non ! Ça ne va pas s'arranger, comment peux-tu me le promettre ? Tu m'as menti Sully, tu as menti à ta famille, comment veux-tu que je crois encore à tes promesses ? » objecta-t-elle d'un ton glacial qui effraya Sully.

- « Je voulais vous protéger, je ne voulais pas vous mêler à ça » justifia Sully en élevant à son tour la voix. « Que voulais-tu que je fasse? Que je laisse ND mourir dans cette satanée réserve ? »

Michaela se calma légèrement à la mention de son ami indien mais chuchota finalement de lourdes accusations contre son époux.

- « Tu n'avais pas le droit de me mentir, nous aurions trouvé une solution ensemble qui n'aurait pas mis en danger toute notre famille... » Elle stoppa sa phrase et l'accusa directement de son regard.

- « Tu t'es conduit comme si personne ne dépendait de toi, comme si je n'étais pas ta femme et comme si Katie n'était pas ta fille » ajouta-t-elle en haussant de nouveau la voix.

En prononça ces derniers mots, elle se tourna vers leur bébé qui dormait encore malgré la dispute de ses parents.

- « Tu n'es pas juste » riposta-t-il avec dédain. « Tu sais que je vous aime plus que tout , que vous êtes ce qui compte le plus pour moi .. »

- « Arrête !» l'avertit sèchement Mike . Explique-moi pourquoi tu as fait ça, je veux la vérité. »

- « Je te l'ai déjà dit, je ne pouvais plus laisser ND ..»s'énerva-t-il à son tour en passant ses deux mains dans ses longs cheveux

- « Non, je veux que tu expliques pourquoi tu ne m'as rien dit. Et si tu souhaites continuer à me mentir en me disant que c'était pour nous protéger, tu peux repartir. »

Sully eut l'impression que son cœur se déchirait . Un coup de couteau ne lui aurait pas fait plus mal que les paroles qui sortirent de la bouche de sa femme.

- « Non... tu ne veux pas le dire . » murmura-t-il complètement désemparé.

- « Je veux que tu reconnaisses que si tu m'as caché tes plans, c'est que tu savais très bien que je t'aurais empêché de les réaliser. Mais tu ne voulais pas qu'on t'arrête .. As-tu une idée de ce qu'on peut ressentir quand on découvre que la personne à qui on a confié sa vie nous ment depuis des jours et prépare son départ dans le plus grand secret? Tu m'as trahie Sully, tu nous as trahis ».

Cette fois-ci Michaela cacha son visage dans ses mains et se remit à pleurer toutes les larmes de son corps.

Sully avala dur car il savait inconsciemment qu'il n'y avait pas d'autre mot que celui de "trahison" pour qualifier son comportement avec sa femme . Il s' approcha d'elle et posa sa main sur son épaule. Mais de nouveau ,elle fit un geste dévoilant sa désapprobation sans même le regarder.

- « Je veux que tu partes » Le ton glacial de Michaela fit frémir Sully qui désira à tout prix l' assurer de nouveau de son amour . Mais Michaela l'empêcha d'ajouter quoique ce soit en poursuivant sans lui laisser la moindre chance de s'exprimer

« C'est dangereux pour les enfants ».

Vexé et en colère par l'indifférence de sa femme Sully se leva.

- « J'ai besoin de quoi soigner la blessure de ND , elle s'est rouverte. » informa-t-il dos à sa femme.

De suite, une réelle inquiétude naquit dans le regard de Michaela . Mais avant qu'elle ne puisse dire un mot Sully continua :

- « Ne t'inquiète pas, je sais ce qu'il faut faire, je m'en occuperai, j'ai juste besoin d'une trousse médicale ».

Aussitôt, Michaela se dirigea vers sa chambre afin de prendre tout le nécessaire pour la guérison de son ami.

Pendant ce temps, Sully contempla sa fille, appliqua de douces caresses sur ses cheveux et déposa de tendres petits baisers sur ses joues. « N'oublie pas que je t'aime ma chérie.. Je vous aime plus que tout, ta maman , toi , Mattew, Colleen et Brian. Je reviendrai très vite mon ange, je te le promets ».

Michaela qui revenait avec la trousse entendit les derniers mots de son mari. Des larmes menacèrent de jaillir mais elle les essuya vite d'un revers de main. Elle refusait de paraître faible ou tout du moins elle s'interdisait de laisser Sully supposer qu'elle reviendrait sur ce qu'elle avait dit.

- « Voilà, il y a tout ce dont tu auras besoin. Mais il faut qu'il se repose autant que possible. Où irez-vous ? »Demanda-t-elle sans aucune émotion dans la voix.

- « Je vais l'amener dans les Territoires indiens du Nord, dans la Tongue River Valley... Michaela, je reviendrai, bientôt » affirma Sully en plongeant son regard dans les yeux rougis de sa femme, tentant de rétablir leur connexion brisée.

Mais Katie commença à gémir et très vite elle se mit à pleurer.

En prenant leur fille dans les bras et sans regarder Sully, Michaela lui exigea de partir avant que les soldats ne découvrent sa présence.

Sully, déçu, n'insista pas, il se dirigea vers la porte, fit une pause avant de se tourner vers Mike en murmurant les mots qu'elle ne semblait plus vouloir entendre ni prononcer « Je t' aime ».

Heureusement, les soldats n'avaient pas bougé d'un pouce et Sully repartit sans encombre vers sa cachette. Durant le trajet, tous les sentiments se bousculèrent en lui et il ne put s'empêcher de verser des larmes priant les esprits que Michaela parvienne à lui pardonner.

Arrivé auprès de ND, il s'occupa de sa blessure mais évita de parler ayant le cœur trop lourd pour se confier. Le lendemain il laisserait ND se reposer puis à la nuit tombée, ils partiraient.

Chapitre 3

Cela faisait maintenant trois semaines que Sully était parti pour amener ND à l'abri. Michaela avait de plus en plus de mal à se concentrer à la clinique. Toutes ses pensées étaient tournées vers la situation dramatique qu'elle vivait. Elle aimerait avoir des réponses mais personne ne pouvait les lui donner.

Elle repensait très souvent à sa dernière conversations avec son mari, et à chaque fois, les regrets se faisaient de plus en plus ressentir.

Oui, elle était en colère contre lui, oui, elle était blessée, oui, il lui faudrait du temps pour pouvoir lui pardonner. Mais malgré tout, elle l'aimait.

Elle avait déjà été amoureuse auparavant, quand elle s'était fiancée à David, mais jamais elle n'avait ressenti un amour aussi passionnel, profond, presque irrationnel que celui qu'elle éprouvait pour son mari. Il était son âme-soeur, et maintenant elle ne vivait plus qu'avec l'angoisse que quelque chose puisse lui arriver. Elle ne lui avait même pas exprimé tout l' amour qu'elle avait pour lui avant son départ. Pourtant, aux pensées des derniers agissements de Sully, la colère refit surface. Michaela ne cessait de se tourmenter.

Plus sûre de rien, l'idée que Sully puisse choisir de ne pas revenir lui traversait souvent l'esprit. Peut-être que sa vie d'avant lui manquait ? Peut-être qu'il voudrait rester avec les Cheyennes ? Elle se souvenait qu'ils étaient sa famille aussi.

Elle se dirigea alors vers la Gazette pour chercher une oreille attentive auprès de Dorothy, la seule personne qui arrivait à la résonner depuis qu 'elle avait convaincue Colleen de retourner au collège.

Voyant les yeux rougis de son amie, Dorothy vint aussitôt à sa rencontre.

« Oh Michaela, que se passe-t-il ? Dîtes-moi.»

« Et s'il ne revenait pas, s'il décidait de rester vivre avec les Indiens ? »

« Michaela voyons, vous n'en pensez rien, vous savez qu'il vous aime comme il n'a jamais aimé. Il doit d'abord s'assurer que ND soit en sécurité, et trouver une solution pour l'armée. Mais il reviendra, il ne pourrait pas vivre sans vous. Vous êtes son souffle, ne l'oubliez pas »

« Vous avez raison. Je ne sais pas pourquoi j'ai toutes ces idées qui tournent dans mon esprit. Il y a des moments où je n'arrive plus du tout à me résonner »

« C'est normal, vous vivez une période difficile que peu de personnes pourraient supporter. Mais votre amour est tellement fort qu'il vaincra tous les obstacles comme il l' a toujours fait »

Ces paroles rassurèrent Michaela un instant mais elle se sentit soudain prise de vertiges.

« Michaela ? Que se passe-t-il ? » Demanda-t-elle inquiétée en l'aidant à s'asseoir sur une chaise.

« Ça va aller Dorothy, je suis juste épuisée. Je fais de grosses insomnies, je réfléchis sans cesse à une solution pour permettre à Sully de pouvoir rester auprès des enfants et de moi. Mais sans succès pour le moment. Puis, je n'ai pas suffisamment mangé ces derniers temps, je n'ai plus beaucoup d'appétit ... »

« Michaela, vous devez vous forcer à prendre soin de vous : les enfants ont besoin de vous et la ville entière aussi, ne l'oubliez pas » dit-elle en esquissa un petit sourire.

« Vous avez raison Dorothy. Je vais me reposer, et veiller à m'alimenter correctement. Je me demande ce que je ferai sans vous . »

« Que ferions-nous l'une sans l'autre ?"

Michaela prit la sage décision de rentrer à la propriété se détendre. Juste au moment où elle allait ouvrir la porte, le bruit d'un cheval galopant attira son attention. Elle se tourna et vit sur le chemin un cavalier qui arrivait à vive allure. Son cœur se mit à battre à un rythme effréné. « Sully, Sully, tu reviens... Oh mon Dieu, les soldats... » Quand Michaela s'apprêtait à courir vers le cavalier pour lui crier de fuir, elle s'aperçut qu'il ne s'agissait pas de Sully. La déception fut le premier sentiment qui l'envahit mais le soulagement de ne pas voir son mari arrêté par les soldats minimisa cette déception. Vite la surprise remplaça tous ces sentiments … Les soldats regardèrent l'homme descendre du cheval mais le laissèrent passer ne s'agissant pas du fugitif recherché.

« Daniel ! Que vient-il faire ici ?" Pensa-t-elle incrédule.

« J'ai appris ce qui était arrivé à Sully. J'ai pris le train pour Denver et j'ai galopé toute la nuit. Écoutez Michaela, rien n'est plus important pour moi que d'aider Sully et lui permettre de rentrer. Je vous en prie, oublions tout et ne voyez en moi qu'un ami fidèle . Nous les empêcherons de le mettre en prison Michaela."

« Merci, Daniel ». Répondit-elle reconnaissant la sincérité de ses paroles.

A ce moment là, Brian vit Daniel, se mit à crier son nom et sauta dans ses bras, très enthousiaste de revoir le meilleur ami de son père.

« Daniel ! Vous venez pour Sully »

« Oui mon grand, je suis là pour aider ton père » et regardant Michaela « mon plus cher ami.»

« Je vais vous préparez un petit déjeuner, vous devez avoir faim !» Le jeune garçon se dirigea vers la cuisine aussi vite qu'il était sorti. »

« Je vous en prie entrer, je vais préparer du thé »

« Merci. Je ne resterai pas longtemps; j'ai croisé Matthew en ville, il a rassemblé tous les textes de lois à sa disposition pour trouver un moyen de disculper Sully. Je lui ai dit que je l'aiderai, jusqu'à qu'on parvienne à régler tout ça.

« Merci Daniel, j'aimerai vous dire plus, mais je ne trouve pas les mots. »

« Gardez espoir Michaela ! Gardez juste espoir ! »

Chapitre 4 :

Au même moment, Sully s'apprêtait à prendre le chemin du Colorado. Avoir discuté avec ND lui avait fait prendre conscience qu'il devait au plus vite retrouver ses proches.

Cela faisait trois semaines, et il ne pouvait plus laisser Michaela, sans nouvelles, devant affronter seule l'armée. Il ne supportait pas cette idée. ND dorénavant tiré d'affaire et en sécurité, il pouvait repartir.

« Tu diras au-revoir à Michaela et aux enfants. Mon esprit sera avec toi, même si je ne suis pas là. Tu es mon frère » Dit ND en lui prenant la main.

« Tu es ma famille, tu m'as aidé à retrouver goût à la vie. J'aurais tellement aimé pouvoir faire en sorte que rien de tout cela ne te soit arrivé... » répondit Sully.

Il se prirent dans les bras l'un de l'autre. L'étreinte fraternelle dura quelques secondes, remplaçant les mots que tous les deux n'avaient pas la force de prononcer. Mais au fond de leur cœur, ils étaient persuadés qu'ils se reverraient un jour...

« Le chemin sera long Sully, mais les esprits m'ont dit que vous vous retrouverez, le DR Mike et toi. »

« Prends soin de toi mon frère. » N'osant pas réagir à la remarque de son ami.

Sully s'éloigna du camp avec son cheval. Le trajet jusqu'à CS allait prendre plusieurs jours. Cela lui permettrait de réfléchir à une solution pour rejoindre sa famille sans se faire arrêter.

Durant le voyage Sully ne cessa de penser à Michaela et à sa réaction lorsqu'ils se retrouveraient. Serait-elle heureuse et soulagée ou au contraire en colère et amer. Ses peurs ne laissaient jamais son esprit tranquille .

Ils ne s'étaient jamais séparés en froid. Bien sûr durant leur deux années de mariage, ils avaient connu des tensions, des désaccords mais jamais l'un d'entre eux ne s'était senti abandonné ou meurtri.

Alors, il se rappela le temps où ils avaient commencé à se fréquenter lorsqu'il rencontra Catherine.

Malgré le baiser auquel il mit vite un terme, elle n'avait rien signifié pour lui. Il s'était reconnu en elle, mais son cœur n'appartenait dorénavant qu'à une seule personne .Pourtant, quand Michaela lui expliqua qu'elle s'était sentie trahie et blessée, c'était la première fois qu'il la voyait si vulnérable et fragile. Il s'était alors promis de ne jamais plus lui faire revivre cette douleur.

Pourtant il avait failli à cette promesse. Il ne lui restait plus qu 'à espérer que Michaela lui pardonnerait mais surtout lui accorderait de nouveau sa confiance.

Il devait rentrer au plus vite, il devait lui crier son amour, il devait affronter ses craintes car il savait qu'il ne pourrait pas vivre, respirer, sans l'amour de sa vie à ses côtés.

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Cela faisait quelques jours que Daniel s'était installé à CS, dans une petite maison à l'entée de la ville. Il retrouvait chaque matin Matthew pour l'aider dans ses recherches.

En se dirigeant vers le bureau du shérif , il entendit une voix l'apostropher :

« Qu'est-ce que vous espérez tous les deux ? »

« Écoutez Hank, je ne vous aime pas, donc il vaut mieux qu'on évite de discuter tous les deux. »

« Sully est un traite , des soldats sont morts à cause de lui et de ses maudits Indiens. Vous voulez que je vous dise, sa place est au bout d'une corde ! Hank s'approcha un sourire narquois aux lèvres.

« Comment osez-vous dire ça ? Sully n'a jamais voulu la mort de qui que ce soit. Tout ce que l'on peut lui reprocher c'est d'avoir voulu aider des pauvres gens à qui on a menti et qu'on a maltraité au nom du progrès. Et si je me rappelle bien, il a aussi toujours aidé les habitants de cette ville, vous y compris. »

« Moi si je me rappelle bien , vous avez voulu prendre sa place ! Allez, avouez que tout ça vous arrange bien au fond »

Avant même que Hank ne finisse sa phrase, le poing de Daniel avait atteint sa mâchoire.

Alors que les deux hommes s'apprêtaient à se battre des cris se firent entendre un peu partout. Matthew sortit du bureau du Shérif et cria aux habitants de se mettre à l'abri.

Une dizaine de renégats surgirent et attaquèrent la ville. Ce n'était pas la première fois mais par chance aucune victime n'était à déplorer.

L' attaque n'avait duré que quelques secondes et les Indiens s'enfuirent poursuivis par une dizaine de soldats.

Le sergent MacKay, qui était un homme assez raisonnable, s'avança vers Matthew, impatient.

« Shérif, je n'arriverai pas à mettre fin à ces attaques sans votre aide. Alors je vous prierai de faire votre travail plutôt que d'essayer de sauver un homme qui a joué un rôle plus qu'important dans ce chaos. Pourquoi les affiches concernant la recherche de Sully n'ont-elle pas été placardées ?»

« Vous avez raison, je ne fais pas mon travail de Shérif, alors vous n'avez qu'à le faire à ma place » Matthew jeta alors son étoile par terre.

« Si personne n'est capable de protéger les habitants de CS, alors je m'en chargerai » s'exclama Hank. Il dégaina son arme et tira en l'air deux fois sous les clameurs de plusieurs hommes se trouvant autour.

Puis, il partit en direction du saloon sans oublier de lancer un regard noir vers Daniel au passage.

« Matthew es-tu sûr de prendre la bonne décision ? »
« Ça ne m'enchante pas, mais je ne souhaite pas me mettre au service de l'armée. J'ai peut-être trouvé quelque chose Daniel. Venez-voir."

Cela faisait plus d'une semaine que Sully galopait vers CS,s'arrêtant seulement quand le cheval en avait besoin. Arrivé à proximité de CS, il connaissait maintenant parfaitement les lieux et prit les chemins que seuls les Indiens empruntaient pour se rapprocher de chez lui.

Arrivé à la lisière du bois, enfin il l'aperçut. Cette endroit qu'il avait construit pour sa famille, son havre de paix, sa maison, leur maison. Sully dut lutter pour ne pas se précipiter à l'intérieur et sauter dans les bras de Michaela et des enfants.

Mais la présence des deux soldats postés à l'entrée de la propriété lui rappela la réalité. Il allait devoir rester caché là en attendant le bon moment pour pouvoir retrouver les siens.

Chapitre 5 :

Une fois dans le bureau du Shérif, Matthew expliqua ses découvertes à Daniel.

- « Ça ne sera pas facile pour l'armée de prouver la trahison. Tenez, voici ce que j'ai trouvé dans un livre de droit constitutionnel » dit-il en tournant les pages de l'ouvrage.

« L'article 3 de la Constitution des États-Unis, explique qu'il faut avoir au moins deux témoins pour pouvoir déclarer un homme coupable de trahison. »

« Le sergent Mackay dit avoir vu Sully lors de la rébellion, il doit y en avoir d'autres qui diront comme lui.. » intervint Daniel, ne voulant pas se faire de faux espoirs.

« J'ai interrogé tous les soldats et je n'ai trouvé aucun autre témoin. Je vais continuer à chercher des informations mais pour l'instant ça s'annonce bien . Je vais écrire tout ça sur un papier. »

« Très bien Matthew, j'ai reçu un télégramme d'un ami que j'ai rencontré dans le Névada il y a deux ans . Il est avocat, il s'est installé à Saint Louis depuis quelques mois. Je lui ai expliqué la situation et il accepte de nous aider. Il s'appelle Christopher Clarke.

« Un avocat ? Il pourra sûrement nous en dire plus. Quand arrive-t-il ? »

« Il arrive par le train de demain. Il est très doué mais surtout c'est un défenseur de la cause indienne. J'avais voulu en parler à Sully mais tu sais, lors de notre dernière rencontre...Bien disons, je n'ai pas eu l'occasion.. » Expliqua Daniel gêné de faire référence à ce qui s'était passé lors de sa précédente visite.

« Merci Daniel, son aide nous sera certainement très précieuse. »

« Je vais me dépêcher d'aller annoncer ces bonnes nouvelles à Michaela. Et j'irai ensuite parler à Mackay à propos des Indiens. Je pense qu'il est différent des autres soldats. Et qu'il écoutera peut-être.»

Un peu plus tard, Daniel arriva en galopant devant la maison des Sully. Il était encore sur son cheval lorsque Michaela ouvrit la porte et sortit.

« Il y a un problème Daniel ?» Demanda-t-elle inquiète.

« Une autre attaque a eu lieu mais personne n'a été blessé. Mais je suis venu vous annoncer une bonne nouvelle. » Dit-il en descendant de cheval l'air enjoué. Il retira son chapeau en s'approchant d'elle comme à son habitude.

« Nous avons peut être trouvé un moyen d 'éviter que Sully ne soit inculpé. Matthew affirme que si il n'y a pas au moins deux témoins, personne ne peut être jugé pour trahison. Or, il semblerait qu'il n'y ait que MacKay . J' ai un ami avocat qui arrivera demain pour nous aider et clarifier ce point.».

« Ohh Daniel. Mon Dieu, Sully va pouvoir rester libre ! » Un immense soulagement l'envahit et elle s'avança pour serrer dans ses bras Daniel. « Merci Daniel pour tout ce que vous avez fait. Venez, rentrons, j'aimerais que vous m'expliquiez tout en détails. »

« De rien, je vous devais bien ça ! Je ne veux pas paraître défaitiste mais attendons que Matthew et Chris mettent tout au clair avant de pouvoir affirmer qu'il ne pourra pas être condamné. »

« Chris ?»

« Heu oui pardon, Christopher Clarke mon ami avocat . »

« Oui, vous avez raison, c'est juste que c'est la première lueur d'espoir que j'entrevois depuis des semaines ».

Assis à table et buvant du thé, Daniel donna toutes les explications attendues par Michaela.

« Cet avocat, monsieur Clarke , vous avez dit qu'il défend les Indiens ?"

« Oui. Il a lutté pour que dans la réserve de Pyramid Lake, à l'Ouest du Nevada, la tribu des Paiuke du Nord ne soit pas dépouillée de leurs maigres ressources alimentaires. Puis, il a dénoncé devant les cours certains agissements inhumains perpétrés par des soldats.

« Ça doit être un homme de bien alors. Je suis contente de pouvoir le rencontrer. Puis, cela prouve que l'on peut soutenir les Indiens pacifiquement.. »

Michaela n'avait pas souhaité rappeler la culpabilité de Sully dans cette affaire mais ces dernières paroles lui avaient échappé .

Une gêne perceptible s'installa alors dans la pièce.

« Je vais retourner en ville ». Daniel se leva en gardant la tasse dans sa main.

« Bien sûr, laissez, je vais vous débarrasser.. » Michaela se leva à son tour, mais, de nouveaux vertiges apparurent en même temps qu'une violente nausée.

« Michaela ? Vous sentez-vous bien ? »

Elle ne put formuler quoique ce soit mais se précipita vers une bassine et vomit le peu qu'elle avait mangé au déjeuner. Les vertiges toujours présents l'obligèrent à s'asseoir.

« Michaela !! Michala ? Ça va ? Je vais aller chercher Andrew ! »

« Non Daniel, ce n'est pas nécessaire.C'est juste que je suis épuisée et toutes ces émotions n'ont rien dû arranger. J'ai juste besoin de me reposer. Ne vous inquiétez pas, tout va bien. »

« En êtes-vous sûre ? »

« Oui, je me sens déjà mieux. »

« Très bien, je vous laisse vous reposer alors. Je vous préviens dès que j'ai du nouveau.»

« Merci. Je serai présente pour accueillir votre ami demain. J'aimerais lui expliquer toute la situation. »

A la lisière du bois :

Cela faisait une heure que Sully observait les lieux lorsqu'il il vit un cavalier se diriger vers la maison.

Sans faire attention à qui il pouvait être, le regard de Sully était fixé sur la porte. Il avait besoin de la voir, juste de l'apercevoir ne serait-ce quelques secondes . A ce moment là, il avait l'impression que ce besoin était vital. La porte s'ouvrit, et même si elle se trouvait à une assez grande distance, il reconnut de suite la magnifique silhouette de sa femme, ses longs cheveux cuivrés, les plus beaux qu'il lui avait été permis de voir.

Son corps se mit à trembler et son pouls à s' accélérer. Il avait envie de hurler son nom de joie, de courir pour embrasser ses lèvres qu'il aimait tant goûter.

Mais, ce qu'il vit calma ses ardeurs sans pour autant faire diminuer le rythme de son cœur.

L'homme qui se trouvait maintenant tout près de Michaela avait retiré son chapeau pour la saluer. « Daniel » ! ne put s'empêcher d'émettre Sully à voix haute. Ses sourcils se froissèrent et ses yeux bleus dans lesquels le trouble était lisible, se rétrécirent . Que pouvait-il bien faire à CS ? Depuis combien de temps était-il là ? Pourquoi venait-il voir sa femme ?

Toutes ces questions tournèrent inlassablement dans sa tête. Ne pouvant rien entendre, il continua à regarder scrupuleusement la scène, espérant de cette manière trouver des réponses.

Tout à coup, sa respiration cessa, et ce fut cette fois-ci le choc qui pouvait se lire dans ses yeux.

Michaela s'était jetée dans les bras de Daniel, et l'étreinte dura quelques secondes avant qu'ils ne pénètrent à l'intérieur. Abasourdi, Sully se demanda si tout ce qu'il venait de voir n'était pas un cauchemar.

Pourquoi sa femme était-elle dans les bras de son ami de toujours ? Or, se souvenant immédiatement les sentiments que Daniel avait reconnu éprouver pour Michaela, il sentit la jalousie le submerger. Et de sombres pensées l' envahirent.

Peut- être voulait-il profiter de la situation pour tenter de se rapprocher de sa femme ? Alors son esprit s'égara,lui jouant de mauvais tours. Des images de son épouse et de Daniel proches l'un et l'autre, s'embrassant et même faisant l'amour le frappèrent et lui donnèrent la nausée.

« Non, Michaela, ma Michaela ! Jamais elle ne ferait ça , il doit y avoir une explication » pensa-t-il pour se raisonner. Malgré tout, ses interrogations subsistaient.

Soudain, les buissons l'entourant frémirent et Sully sursauta. Il s'apprêtait à utiliser son tomawak quand il découvrit qu' il s'agissait d'une bonne surprise ; Wolf qui avait dû le repérer arriva en courant et sauta sur lui.

- « Eh !! Mon garçon ! Comment tu vas ? » dit-il en caressant frénétiquement le loup.

« Alors, tu as bien protégé tout le monde en mon absence ? »A ces mots, Wolf lui lécha le visage, heureux de revoir son maître.

« Allez Wolf, retourne à la maison ! » Sans attendre, le loup obéi et se précipita vers l' habitation.

C'est à moment là que la porte de la maison s'ouvrit.

Sully ressentit un profond soulagement de voir Daniel quitter son foyer peu de temps après son arrivée. Inconsciemment, il s'était inquiété de devoir attendre plusieurs heures le départ de son « ami ».

Il fallait absolument qu'il ait des explications à ses interrogations, sans cela il deviendrait fou. Il devait parler à Daniel, d'une manière ou d'une autre.

Au même moment, Daniel sortit et aperçût l'animal revenir de la lisière du bois. Il sourit devant le spectacle, mais se rappela alors que Wolf ne quittait jamais l'entrée de la maison quand Sully était absent. Alors ça voulait dire que...Peut-être était-il là ?

Si Sully était caché, il l'avait certainement vu. Daniel monta à cheval et décida alors de faire la première partie du trajet vers le ville à faible allure, au cas où. Cela permettrait à Sully de pouvoir le suivre à travers le bois et de pouvoir l'intercepter sur le chemin, une fois les soldats hors d'atteinte.

Cela faisait maintenant quelques minutes que la maison était hors de vue quand Daniel entendit la voix de Sully.

« Qu'est-ce que tu fais ici ?

Le ton sec et accusateur qu'il pris déplu à Daniel mais il préféra ne pas y prêter attention. Il s'était attendu à ce que les premiers échanges soient difficiles.

« Je suis venu aider mon meilleur ami »

« Oh ! Et tu l'aides en enlaçant sa femme ? rétorqua Sully en appuyant volontairement sur les mots « sa femme ».

« C'est la première fois que j'ai vu Michaela sourire depuis que je suis arrivé. Elle était simplement heureuse d'apprendre qu 'il y avait peut-être une solution pour ne pas que son mari soit arrêté et jugé ».

« Que veux-tu dire ? » demanda Sully perplexe dont la voix s'était légèrement adoucie.

Daniel lui expliqua brièvement son arrivée à CS, les découvertes de Matthew et l'arrivée prochaine de son ami.

Tout de suite, Sully se sentit coupable. Ses doutes, son attitude lui parurent alors ridicules.

« Comment va-t-elle ? »

Daniel ne réfléchit longtemps avant de prendre la décision de ne pas parler du malaise de Michaela. Connaissant son ami, à la seconde où il le lui aurait révélé, Sully se serait précipité vers sa femme ne se souciant plus de rien d'autre.

« Elle est forte. Mais elle a besoin de toi. »

« J'attends qu'il fasse nuit, et je trouverai un moyen pour la rejoindre, il le faut. » dévoila-t-il gêné de savoir être la cause du mal-être de sa femme.

« Très bien, je ne lui dirai rien aujourd'hui. La connaissant elle risque de ne pas pouvoir s'abstenir de courir à ta rencontre. » Il sourit en disant cela se rendant compte qu'ils étaient tous deux identiques.

« Tu devrais repartir te cacher. Des soldats peuvent emprunter le chemin à tout moment, c'est risqué de rester là.. Où iras-tu ensuite ? La maison est surveillée et régulièrement fouillée. ».

« J'irai me cacher dans une grotte située pas trop loin d'ici. Je suis sûr que personne ne m'y trouvera. J'y est déjà amené Matthew, il pourra la localiser.»

«Très bien, il faudra être très vigilant, mais je pourrai plus facilement venir te voir dès qu'il y aura du nouveau. » Et Daniel commença à diriger son cheval.

« Daniel, attends ! Je voulais te dire ..Je ne pensais pas ce que j'ai dit..Je me sens tellement coupable et impuissant face à la situation..Tu es venu m'aider, je le sais .. »

« Les amis sont faits pour ça ! »

Ils se sourirent et se serrèrent la main avant de partir l'un et l'autre.

( à suivre : cliquez sur l'article suivant)

Fanfiction Dr Quinn : le chemin sera long.
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Rédigé par Artémis

Publié dans #Fanfiction Dr Quinn

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C
c'est vrai ça, pourquoi il frappe à la porte de sa propre chambre ? de toute façon, Michaela sera trop contente de le revoir ! allez donne la suite ...
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C
bravo artemis !!!! très belles photos que tu nous as mis en plus , allez, je vais rester patiente .... lol
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A
Merci Christeld pour tes encouragements et à très vite pour la suite ;)